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Decebale
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vestiges gallo-romains |
Vers 1960 une petite équipe de blinois qui s'intéressent à l'histoire,au château et au riche passé galloromain de la cité se réunit de temps en temps. Parmi elle, une vieille demoiselle nommée Annick Révellière. Elle est héritière d'une famille installée à Blain depuis un siècle, une famille qui s'était toujours intéressée aux arts et sciences. Un de ses lointains cousins avait été
Mr Bizeul
Bizeul, archiviste du
château des Rohan à Blain, avant la Révolution. Son fils, qui donna son nom à une rue de Blain, historien,
archéologue et savant, "antiquaire distingué", comme on disait
alors, sauva ce qui restait des archives du château qui furent presque
totalement brûlées à la Croix Rouge au moment de la Révolution. Il les déposa à la Bibliothèque Municipale de Nantes.
Sa vie mériterait d'être écrite, car elle intéresse une grande partie
de l'histoire de Blain au XIXème siècle.
Le vase de Decebale
Le grand-père d'Annick Révellière, digne continuateur de Bizeul son cousin se passionna également pour l'antiquité. Il participa à de nombreuses fouilles en Bretagne, notamment à Quiberon et vers 1900 collectionna tout ce que le sol de Blain pouvait produire en fait de souvenirs gallo-romains.
Et comme à cette époque, on ne travaillait qu'à la pelle et à la
pioche sans trop détruire ce que l'on déterrait, la moisson fut abondante.
Pour classer ses trouvailles, il fit construire dans son jardin ce que la
famille appela "grenier neuf". Le
grenier neuf reçut la visite de bon nombre d'archéologues, mais depuis 1900 et
ensuite à cause des bombardements de Blain, il avait été endommagé et menaçait
de s'effondrer, mettant la collection en péril.
LA VIEILLE MAIRIE
Pendant ce temps, l'ancienne mairie délaissée par la municipalité, avec ses colonnes, sa façade à fronton triangulaire et ses halles transformées en garage à vélo commençait à se dégrader. Le bâtiment était très ancien. Au XVème siècle Jean de Rohan avait fait édifier sur son emplacement des halles, sans doute en bois.
Un bâtiment
ensuite fut construit en pierre qui devient au XVIIème siècle, l'auditoire
(sorte de tribunal) du Marquisat de Blain.
Puis au XIX, siècle on aménagea la façade en pierres blanches que nous
connaissons et les halles avec des colonnes de granit.
Quand le bâtiment fut vide, ou à peu près, il pleuvait dans les
combles, les marches de l'escalier étaient dangereuses, on y gelait l'hiver et
ne s'y risquaient plus que les personnes allant trouver la religieuse qui
faisait les "piqûres" dans une petite salle du 1er étage.
UNE EQUIPE DU TOURING CLUB DE FRANCE
Vers 1964, A Révellière décida de faire don à Blain de la collection gallo-romaine de son grand-père rassemblée dans le "grenier neuf", à condition qu'elle soit accessible au public. Le groupe dont elle faisait partie décida, pour mener à bien la réalisation de sa donation, de créer une équipe du Touling Club de France à Blain.
Le Touring Club de France, maintenant bien oublié, était alors une puissante association nationale. Créé avant la guerre de 1914, il avait une vocation non seulement touristique mais aussi culturelle. Il possédait de nombreuses agences (comme à Nantes) dans les grandes villes mais aussi dans les petites villes et les gros bourgs des délégués, qui recouvraient une bonne partie du territoire. Grâce à son organisation, il joua un rôle écologique bien avant que le mot ou la chose ne fussent à la mode, par la promotion ou la défense des sites naturels.
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coiffes | l'écriture | création en gardant les vaches | jeux d'antan | pharmacie |
Les vitrines a thème
A l'époque où les Syndicats d'Initiative n'existaient que dans les grandes villes, ses délégués et leurs équipes jouèrent dans les petites le rôle de Syndicat d'initiative, recevant des informations, centralisant et renseignant.Ce fut le cas à Blain. A Blain le Touring Club ne se borna pas à réaliser patiemment le Musée.
Dès
1975 il fonctionna en relation avec ce qu'on appelait alors l'Union Départementale
des Syndicats d'Initiative dont il fait partie. II est aussi relié au Comité Départemental
du Tourisme à la même époque. Après l'aide du Conseil Général et du Groupe
Culturel des Pays de Vilaine, il organise plusieurs concerts de L'Orchestre des
Pays de Loire dans l'église de Blain. Avec
la municipalité de Blain et son dynamique maire Noël Gérard, il participe à
la venue des ballets roumains
Dimbovita et réalise avec elle, un son et lumière au château
"Les heures des Rohan" créé par Bernard de Parades.
Grâce
à une subvention du Conseil Général, du Touring Club de France et avec les
dons d'une fondation privée (présidé par le Général de Cossé Brissac), il
contribue à faire installer sur la
tour du Pont Levis dont la toiture se dégrade rapidement, un revêtement
provisoire en matière bitumée. Ce provisoire durera plusieurs années en
attendant un classement longtemps promis par les Monuments Historiques et
sauvera la charpente puis la tour, d'une ruine totale.
Les années où la première équipe se mit à l'oeuvre ne sont pas oubliées.
Guidés par des spécialistes de l'archéologie
gallo-romaine, tous travaillent tantôt comme menuisiers, déménageurs,
décorateurs, peintres ou raccommodeurs de poteries antiques.
Il fait froid 1'hiver, dans les combles de la vieille mairie où l'on se
réunit, réchauffé par un vieux poêle à bois qui commence à dégourdir
l'air au moment où le travail de la soirée est presque terminé et que l'on éteint
soigneusement avant de partir. C'est
ainsi que la collection Révellière fut reclassée et rafistolée tant bien que
mal. Il fallut ensuite aménager
sur des murs humides et un plafond à auréoles de pluie, des cloisons propres
pour présenter la collection gallo-romaine dans une salle concédée par la
municipalité au 1er étage. Que de
travail, de talents et d'astuces de bricolage !
Mais le Musée était né... Et par la même occasion, alors qu'il
pleuvait toujours dans les greniers, la vieille mairie fut sans doute sauvée à
cause de l'installation de cette première salle, puisqu'on ne parla plus de la
démolir...
le salon de coiffure
A cette époque, cette première salle n'était ouverte que sur demande.
Il fallait qu'un bénévole se déplace pour aller ouvrir et suivre la
visite. En fait, peu de visiteurs,
à part des archéologues et quelques écoles.
Une seconde salle suivit : le salon de l'archéologue, meublé en Louis
XVI d'époque, provenant de la famille Bizeul, et donné par Mlle Révellière
qui offrira par la suite beaucoup d'autres objets et documents au Musée.
l'épicerie |
Vint ensuite une troisième salle puis une autre meublée avec des objets
de la vie de tous les jours et offerts par de nombreux donateurs.
Certains donnant une assiette, des coiffes, une boutique toute entière
comme l'école, l'épicerie ou encore le salon de coiffure, d'autres un chapeau,
un outil, une écuelle... la cordonnerie |
Tous ces dons ont contribué, par dizaines et dizaines à rendre notre
musée attrayant et vivant. Mais
que dire du bénévolat ? Combien d'heures et de jours passés par les uns et
les autres à nettoyer, peindre, arranger, transporter, balayer, clouer et déclouer
? Grâce à tous ceux qui ont donné ainsi généreusement de leur temps, le Musée
a pu vivre et prospérer.
Ce fut l'époque où Monsieur Fréchoux qui habitait le petit appartement
au fond des halles devint le gardien et le guide du Musée.
Il y travailla et bricola des journées entières : le Musée était son
domaine, mais il était aussi l'ami de tous et les blinois n'ont pas oublié son
accent joyeux et chaleureux.
En 1970, sept salles étaient régulièrement ouvertes au public.
L'AVENIR
Une nouvelle période va bientôt s'ouvrir pour le Musée. Il sera
agrandi et rénové. L'an 2000 se
présente donc très favorablement pour lui.
Il sera aussi, ce que les blinois en feront.
Une page se fermera, une autre s'ouvrira. |
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Cette période de 35 années évoquées ici sommairement à travers les
archives du Musée mériterait, bien sûr, de plus longs développements.
Combien d'heures passées, de soirées joyeuses entre amis, combien de
poussière avalée, de nettoyages, de transports, combien d'objets qui ont
cherché longtemps leur place définitive, comme cette lourde armoire qui a fait
plusieurs fois les deux étages du Musée avant d'être mise provisoirement
faute de place... dans les réserves. Combien
d'efforts, de projets, d'enthousiasme, de découragements parfois, d'amitiés
aussi nouées.
Les crèches du monde entier |
Merci à tous ceux qui ont contribué à faire du Musée ce qu'il est.
Une page se ferme au bout de trente ans... Mais il était sans doute
utile, avant d'ouvrir la suivante, encore blanche de relire l'ancienne pour
retrouver les souvenirs des commencements et ceux qui l'on écrite. Vous vous imaginerez sur la place du village au siècle dernier. S’ajoutent à cela une collection unique en France de fèves des Rois (plus 10 000), une exposition de crèches venant de plus de 40 Pays du monde. Que de découvertes
en perspective ! |
Tél. :
02.40.79.98.51
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De 14h à 18h tous les jours sauf le lundi et les jours fériés. Adulte 20 Frs, Enfant 5 Frs, Groupe 10Frs. |